L'oiseau en cage

Catégories : Rencontres BDSM Aux pieds des femmes Facesitting lèche Chasteté ceinture chasteté hom fem
il y a 5 ans

J’aime bien jouer avec l’oiseau en cage. Mon oiseau, mon jouet, ma chose. Oh, ce n’est pas un gros oiseau, ce n’est pas L’albatros de Baudelaire :

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

Mon oiseau à moi, c’est un tout petit oiseau par rapport à l’Albatros. C’est celui qui est emprisonné dans la culotte de mon chéri. Celui qui m’appartient.

Mon oiseau, je le mets en cage quand je veux et je le libère parfois… si je veux.

L’oiseau est tout déplumé car il a fallu raser les poils qui se coinçaient dans le mécanisme et qui s’arrachaient. L’oiseau ressemble un peu à un cou de vautour, avec sa peau plissée, glabre et mobile. L’oiseau n’est pas franchement très beau. Mais moi je l’aime bien, comme on aime ses vieux jouets déglingués mais qui sont porteurs de tous les jeux, les ris, les larmes d’années d’intimité et de compagnonnage.

Et surtout, mon oiseau en cage, c’est le symbole de mon pouvoir absolu, mon pouvoir de Princesse. C’est comme cela qu’il doit m’appeler, le porteur de l’oiseau : Princesse. C’est moi qui dirige, c’est moi qui décide, c’est moi la dominante.

La clef de la cage de l’oiseau, je la porte sur ma poitrine lorsque l’on joue, suspendue à la fine chaîne en or qui orne mon cou. Elle n’est pas très belle et on m’a parfois demandé pourquoi je portais cette petite clef, ce qu’elle représentait pour moi. Naturellement, j’élude généralement la question. Sauf éventuellement lorsqu’il est là, le malheureux porteur de la serrure. Dans ce cas, je m’amuse à répondre de façon très vague, mais avec plein de sous-entendus que ne comprend que le pauvre chéri, qui en général rougit alors de peur qu’on ne comprenne ce à quoi elle sert, ma petite clef.

La cage est petite et – c’est fait exprès – le cou du vautour ne peut s’y redresser. Parfois, il tente bien de s’en échapper ; il se gonfle, v i o l et de colère, pour venir emplir complètement la cage, tentant de s’ériger comme c’est sa vocation mâle. Mais l’oiseau est contraint, à moitié replié : les barreaux sont inflexibles et empêchent toute évasion.

Je ne me lasse pas de provoquer des situations où pourtant il essaie. J’adore voir les tentatives pathétiques et désespérées du petit oiseau. Je fais du teasing, je titille, j’excite, je susurre des mots provocants, je caresse de l’extérieur, je soupèse, je souffle le chaud et le froid…

Et que dire du porteur de l’oiseau ! Celui-ci regarde désespérément sa Princesse avec des yeux de chien battu. Que peut-il faire pour que je le délivre ? Que doit-il accomplir pour que sa Princesse use de sa clef magique pour ouvrir la cage et autoriser enfin l’oiseau à se déployer, se redresser, se viriliser ?

Mais je suis, la plupart du temps, intraitable ; je réponds en riant, je plaisante : « Mon pauvre chéri, c’est quand je voudrai. Quand j’en aurai envie. En attendant, va me faire ci, va me faire ça… »

La semaine dernière, je me suis bien amusée. J’avais décidé d’avoir tout un « week-end de Princesse » comme on l’appelle entre nous. À peine réveillée, alors que j’étais encore pelotonnée dans un demi-sommeil, j’ai commencé à penser à toutes les perspectives que m’offrirait la petite cage que j’avais sortie et que je réchauffais entre mes cuisses. Et je n’ai pas voulu perdre une minute. J’ai réveillé mon chéri avec plein de petits bisous, et lorsque sa conscience a enfin émergé, je lui ai dit « Maintenant ! » sur un ton ferme. C’est notre mot de passe pour nos jeux. Cela veut dire qu’à compter de maintenant, c’est moi qui prends le contrôle.

Avant même qu’il ait vraiment réalisé ce qui se passait, j’ai sorti la petite cage et je l’ai entraîné dans la salle de bain car, avec sa « morning glory » dont il est en général si fier, je ne pouvais utiliser l’engin tout de suite. Très vite, avec un bon jet d’eau froide sous la douche, la « glory » s’est transformée en « defeat » ; l’oiseau s’est recroquevillé pour devenir tout petit riquiqui. Je me suis un peu moquée, bien sûr, en riant de mon grand pouvoir. Et je lui ai fait enfiler lui-même son petit oiseau dans la cage. J’ai ensuite glissé la branche du cadenas dans les deux anneaux de fermeture et l’ai enclenché.

— Voilà, mon chéri de mon cœur, maintenant il va falloir obéir au doigt et à l’œil si tu veux que je délivre ton petit oiseau un jour… ai-je persiflé en le regardant droit dans les yeux et en agitant de façon provocatrice ma chaîne avec la clef sous son nez. D’abord, va me préparer le petit déjeuner. Et que ça saute !

Et je me suis recouchée douillettement dans mon lit. Je me suis alors récité la suite de L’albatros :

À peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !

L’un agace son bec avec un brûle-gueule,

L’autre mime en boitant, l’infirme qui volait !

Il était effectivement devenu maladroit et honteux, prisonnier de sa cage, avec son aviron piteusement enfermé, gauche, veule, soumis à tous mes caprices. Je le connais, il ferait n’importe quoi pour que je finisse par le libérer. Comment allais-je pouvoir l’agacer ? Quel programme pour cette journée ?

Mais avant tout, bien reprendre le pouvoir :

— Hep, reviens ici ! criai-je.

Et quand il pénétra dans la chambre :

— Avant de soulager ta vessie, tu attendras que je t’y autorise !

Cette histoire de pouvoir est complexe. Il s’agit de savoir qui manipule qui. C’est moi qui me suis fait manipuler au départ. C’est lui qui a eu l’idée de ces jeux de domination. Il faut bien avouer par exemple que c’est lui qui est venu me montrer les perspectives offertes par la mise en cage de l’oiseau. Bien sûr, il a trouvé un terrain favorable et j’ai facilement embrayé, parce qu’au fond de moi, cela me plaît de jouer les dominantes. Mais ce n’est pas moi qui ai enclenché les choses, et cela influait beaucoup sur nos rapports. C’est celui qui a l’initiative qui détient la réalité du pouvoir. Or, il faut être cohérent : si c’est moi la dominante, c’est à moi d’avoir l’initiative et c’est à lui de subir, même si ce n’est pas f o r c é ment exactement ce qu’il souhaite parce que, dans le fond, il est sacrément ambigu entre son désir d’être dominé et celui de provoquer et de contrôler les choses.

Par exemple, lorsqu’il a acheté la petite cage, au départ il ne la sortait pour jouer que lorsqu’il en avait envie. Il me proposait de la lui mettre pour une séance et je cédais souvent bien vite lorsqu’il me suppliait de la lui enlever. Je me suis même aperçue qu’il s’en servait parfois comme d’un jouet pour son propre plaisir. Il lui arrivait par exemple de la porter au bureau. Et lorsque je l’avais interrogé sur ce paradoxe – un objet de contrainte qu’il s’appliquait lui-même –, il avait fini par m’avouer que la présence de la petite cage lui était sans arrêt rappelée en raison de la gêne qu’elle lui procurait et, de ce fait, il était toute la journée dans un état de semi-excitation.

Je lui ai donc confisqué l’engin pour le rendre à sa vocation première : maintenir le porteur de la cage dans un état de frustration utile. Parce que c’est le concept basique à appréhender : le porteur de la cage dépend totalement de votre bon vouloir pour sa délivrance. Tant qu’il n’a pas joui et que ses bourses gonflent, il en est réduit à supporter tous vos caprices dans l’espoir de pouvoir enfin accéder au nirvana que représente pour lui sa misérable petite libération. Une fois que l’oiseau a craché sa semence, le pouvoir de la clef s’éteint, le jeu est fini.

Depuis ce moment-là, je sais quelle est la seule chose qui compte : c’est ce que je souhaite. Le principe absolu que j’ai fini par adopter est que c’est moi qui déclenche nos petites fantaisies de week-end. Que c’est moi qui en décide la durée. Que c’est moi qui en décide le scénario.

Dès lors et pour qu’il comprenne bien qui avait la main, il fallait que j’affirme tout de suite mon pouvoir. Dans ce contexte, le contrôle du pipi, c’est efficace et amusant, particulièrement avec la petite cage. Au bout de quelque temps, il suppliera que je l’autorise à aller se soulager, en finissant par croiser ses genoux d’envie comme un e n f a n t . Ensuite, lorsque je l’y autoriserai, il va falloir qu’il s’assoie, comme nous les filles, au lieu de pisser debout en aspergeant la cuvette avec un bruit de cataracte. Il faut bien avouer que la petite cage représente certain handicap : bien sûr, il y a un trou pour éviter d’avoir à la retirer pour faire pipi, mais il en met en général un peu partout sur les côtés et il lui faut ensuite soigneusement s’essuyer l’oiseau et sa cage pour ne pas mouiller sa culotte. J’adore le regarder faire !

Quelques minutes plus tard, il revenait dans la chambre.

— Le petit déjeuner de Princesse est servi.

— C’est bien ! Mais je ne suis pas pressée ; viens ici me couvrir les fesses de bisous.

Et je me suis mise sur le côté en position fœtale en présentant mon fessier vers lui pour qu’il officie. J’adore me faire embrasser les fesses. J’adore la caresse de ses lèvres sur mes globes, son souffle chaud entre mes cuisses, ses halètements dans mon intimité. J’ai savouré de longues minutes, laissant venir une douce chaleur dans tout mon corps. Mais je ne voulus pas aller jusqu’au bout pour l’instant : j’avais tout le long du week-end pour en profiter. Et puis, j’avais faim.

— Stop, allons déjeuner !

Je lui entrouvris la robe de chambre pour voir l’effet produit sur lui par ce préliminaire, et je m’amusai de voir le paquet de chair rouge-v i o l acé tenter de sortir par les barreaux de la cage. Mon odeur matinale ne l’avait pas laissé indifférent.

Bien sûr, le petit déjeuner s’était refroidi, ce qui m’a donné l’occasion de le morigéner et de lui promettre mille sévices. Je ne voulais pas le punir si tôt le matin ; j’avais décidé de faire cela plus tard lorsque je serais chaude comme les braises. Au lever, je ne me mets en train que progressivement.

Il a enfin pu faire pipi, se laver, se sécher… Pour ce qui concerne l’oiseau, le faire dans les interstices de la cage, c’est tout un programme, et c’est amusant à observer ! Ensuite je me suis amusée à jouer à la poupée. Il allait m’accompagner pour faire des courses – ce à quoi il rechigne d’habitude – et je voulais choisir sa tenue dans tous les détails. Culotte ou pas culotte ? « Mets-moi celle-ci. Non, change avec celle-là. » Le pantalon : f o r c é ment moulant pour qu’il croie que chaque passant ou passante va deviner qu’il porte sa petite cage. « Oui, ce jean n’est pas mal. Mais change plutôt avec cette culotte, elle met mieux en valeur tes petits attributs. Et essaie-moi cette chemise. Non pas assez moulante, plutôt ce tee-shirt. Pas mal… » Aux pieds, des chaussures de bateau bien plates, pour qu’avec mes talons je le domine physiquement de quelques centimètres : cela accentue mon emprise. Et, pour achever mon travail, j’ai posé le ruban sur le paquet-cadeau : je l’ai fait se tenir debout devant moi, lui ai ouvert sa braguette et lui ai attaché un cordonnet d’une cinquantaine de centimètres au bout de sa petite cage, créant ainsi une sorte de laisse que j’ai laissée dépasser légèrement de sa ceinture. Naturellement, il n’y a que moi qui pouvais savoir ce que c’était, ce petit bout de ficelle qui dépassait.

Pour ma part, je me suis habillée seule, l’envoyant entre temps faire la vaisselle et ranger le salon. J’ai mis un soutien-gorge à balconnet Chantelle en dentelle rouge, une culotte flottante en soie qui présente le double avantage d’être extrêmement confortable et de laisser éventuellement mon intimité accessible à une langue agile. Un chemisier en soie crème, juste ouvert comme il faut, une jupe marron mi-longue et assez ample avec une large ceinture haute en cuir noir un peu élastique. Enfin, des bottes en cuir fauve, à plateforme d’un petit centimètre, avec un talon carré de 7 cm ; je ne sais pas marcher avec des talons aiguilles, et ma priorité, c’est le confort. C’est une tenue idéale pour les courses : confortable, pratique, et qui me change suffisamment de mon jean-chaussures plates de tous les jours pour qu’il s’aperçoive tout de suite comment les rôles sont établis. Avec cela, j’étais la séductrice, la dominante.

Les courses du matin ont été un plaisir. Il me suivait deux pas derrière comme je l’avais exigé, encombré de mes paquets et même de mon sac à main qu’il ne voulait pas porter au début, d’ailleurs ; c’est vrai que cela ne fait pas très viril… Bien sûr, je me suis amusée à lui faire essayer un pantalon dans un magasin pour hommes. Lorsqu’il était dans la cabine d’essayage, je n’ai eu de cesse d’aller voir le vendeur pour changer d’article et de taille, le laissant seul dans la cabine, terrorisé je le savais, à l’idée qu’un vendeur ou une vendeuse puisse entrer par inadvertance et le voir dans sa culotte rose transparente qui laissait transparaître la petite cage de l’oiseau.

Au déjeuner, j’ai choisi nos deux menus sans qu’il puisse dire un mot : il a mangé sans barguigner les endives que même sa mère n’arrive pas à lui faire avaler. Il faut dire que la description de la terrible punition que je lui promettais s’il ne les avalait pas toutes l’avait fait rougir de peur. Et c’est bien sûr moi qui ai goûté le vin que, naturellement, le serveur présentait à monsieur. Pendant tout ce temps, je ne cessais de palpiter intérieurement en anticipant les ébats qui allaient suivre. La conversation était agréable ; il redevenait lui pendant un temps, et puis j’agitais légèrement la clef au bout de ma chaîne et je m’amusais de le voir perdre le fil de ses pensées.

Au dessert, une fois que nous avons été servis, j’ai tendu ma main sous la table et je lui ai ordonné de me passer le bout du cordonnet, celui qui était attaché à sa petite cage. Entre mon pied botté qui venait lui titiller le paquet sous la vaste nappe de la table, le cordon que je tirais de façon impromptue, le faisant se raidir sur sa chaise, mon sourire enjôleur et provocant, mes sous-entendus lorsqu’une serveuse s’approchait de notre table, la description de ce que faisait ma main dans mon entrejambe – je m’étais mise à me caresser doucement par-dessus ma jupe – le pauvre chéri ne savait plus à quel saint se vouer, et la teinte de son visage approchait le rouge pivoine. Pour ma part, je me voyais difficilement aller jusqu’au bout, au risque de laisser mon fauteuil en piteux état. N’en pouvant plus, j’ai payé rapidement et nous sommes rentrés, lui toujours derrière portant tous mes paquets.

À peine arrivés à la maison, je l’ai entraîné dans la chambre, l’ai jeté sur le lit, le couchant sur le dos, ai baissé puis jeté ma culotte et je me suis accroupie sur son visage en relevant ma jupe.

— Lèche ! Vas-y, lèche ! Plus fort !

Il étouffait à moitié sans doute, mais je n’en avais cure. Sa langue ne pouvait suivre le rythme qui m’était nécessaire pour calmer le feu que j’avais en moi. Je me trémoussais sur son visage, me frottant sur son nez, son menton ; je devais dégouliner, tant mes muqueuses et sa peau semblaient lubrifiées comme par du gel. J’ai enfin senti la vague qui montait en moi, m’envahissait, m’enlevait ; je crois que les voisins n’ont pas pu ne pas entendre et ont dû se demander ce qui se passait…

Épuisée, je me suis laissée tomber sur le côté, alanguie, et j’ai fini par m’assoupir.

Une demi-heure plus tard, je me suis réveillée ; je ne dors jamais très longtemps lorsque je fais la sieste. Entrouvrant les yeux, je me suis aperçue qu’il dormait sur le lit à côté de moi tout habillé, la bouche à moitié ouverte laissant passer un petit ronflement. C’était aussi bien comme cela ; je m’étais mise en position de faiblesse dans ma torpeur post-coïtale. Un coït un peu spécial, tout de même… Le fait qu’il dorme allait me permettre de reprendre la main tranquillement. Je me suis rhabillée et suis sortie de la chambre.

Vers 16 heures, il s’est réveillé et est venu me trouver dans le salon, le pantalon à moitié baissé laissant voir sa culotte. Il avait visiblement l’esprit encore embrumé et a commencé par me dire :

— Bon, Christine, tu veux bien me sortir de là ? Je suis tout endolori…

J’ai éclaté de rire et lui ai rétorqué :

— Mon pauvre chéri, c’est loin d’être fini ! Je suis ta Princesse et je te le rappelle ; c’est même toi qui l’as bien voulu. Eh bien, c’est moi qui décide. Et je te rappelle que tu dois m’appeler « Princesse » ; il n’y a plus de « Christine » depuis que tu as cette petite cage.

Il a vu alors que j’étais tout à fait sérieuse ; je m’étais même un peu énervée en disant cela. Il s’est alors réveillé tout à fait et a changé de ton du tout au tout.

— Princesse, je suis désolé, je te demande pardon. C’est simplement que je me suis réveillé en ayant des envies et que je suis complètement coincé avec ce bazar…

— Oui, et alors ?

— Ben, oui Princesse, je comprends, mais tu peux me dire quand tu me libères parce que je ne vais pas pouvoir attendre longtemps. Déjà pendant le repas, je n’en pouvais plus.

— …

— Qu’est-ce que je peux faire pour que tu sortes ta clef ; tu veux un massage ? Plein de caresses ? Et ensuite…

— Ensuite quoi ?

— Ben, crac-crac !

— Ah oui ?

— Ben, euh, oui…

— Et tu penses que tu l’as mérité ?

— …

— Moi, je ne pense pas. J’ai bien réfléchi et je vais te poser mes conditions. Si je suis très très gentille, je te libèrerai… peut-être, si tu es à la hauteur du défi que je vais te donner.

— …

— Je te libérerai… peut-être… d’une part une fois que tu m’auras fait jouir au moins trois fois : à toi d’être à la hauteur. Et entre temps, tu me dois la plus stricte obéissance. J’ai envie de voir quelles sont tes limites, et tu as intérêt à te laisser faire tout ce que je veux, tout !

— …

— C’est compris ?

— …oui, Princesse.

— Bien. Pour l’instant, habille-toi : tu vas venir faire le marché avec moi. Et tu prendras le panier. Allez, vite !

— Mais, tu ne veux pas que je te fasse plaisir un petit coup maintenant ? supplia-t-il.

— On verra tout à l’heure ; chaque chose en son temps. Personnellement, je ne suis pas du tout pressée… lui dis-je avec mon sourire le plus enjôleur.

De retour du marché, j’avais les pieds tout endoloris. Mes bottes sont très jolies, mais je n’en mets pas tous les jours, et surtout pas avec des talons. Je lui ai donc demandé de me les retirer et de me faire un massage des pieds. Je me suis laissée aller, avachie sur le canapé, tandis que lui me pétrissait les pieds, à genoux devant moi. Je lui ai demandé de poursuivre par des bisous sur tous les pieds – c’était divin – et, lorsqu’il a pris l’initiative de sucer mes orteils un par un, je l’ai laissé faire, m’abandonnant à cette sensation délicieuse. J’en étais devenue toute chose…

Je l’ai fait remonter progressivement le long de mes mollets par de petits bisous, puis sous ma jupe longue le long de mes cuisses jusqu’à atteindre ma culotte de soie que j’avais soigneusement choisie pour qu’elle ne représente qu’une frontière toute relative. Dans le même temps, j’avais légèrement dégrafé mon chemisier, repoussé les balconnets de mon soutien-gorge et je me roulais les tétons dans les doigts tandis qu’invisible sous ma jupe, il s’insinuait avec la langue dans mon entrejambe pour me titiller le petit bouton. Je ne résistai pas plus de deux minutes ; il avait réussi à me procurer ma deuxième jouissance de la journée.

Maintenant j’avais besoin de me reposer ; ces séances sont extrêmement gratifiantes, mais elles requièrent un investissement de tous les instants. Je décidai donc de me retirer dans ma chambre pour regarder une série tandis que je l’envoyais confectionner le repas du soir dans la cuisine. Dernier effort de ma part, lui imposer une tenue adéquate : nu sous son grand tablier de cuisinier. C’est la tenue la plus sexy qui soit : je suis toujours émue par un cul d’homme, même quand l’âge commence à lui faire ressentir un peu la pesanteur.

Quelque temps plus tard, prise d’une envie pressante, j’allai faire un petit pipi dans nos WC qui se situent à côté de la cuisine. Il s’affairait à tailler une julienne de légumes, agitant son couteau avec dextérité, presque comme un grand chef. Assise sur la cuvette, alors que je me concentrais, je perçus qu’il avait arrêté toute activité : le couteau s’était tu. J’avais remarqué depuis longtemps qu’il est intéressé par mon pipi ; cela ouvre d’ailleurs des perspectives de jeux pour une autre fois… Sur le moment, j’allais lui faire un petit plaisir et je pissai avec conviction en me penchant en avant pour faire le plus de bruit possible. Dès que j’eus terminé, je le hélai :

— Ici, tout de suite !

Effectivement, vu le peu de temps qu’il mit, il devait être quasiment derrière la porte. Je le fis s’approcher et je soulevai son tablier pour apercevoir la pathétique petite masse de chair de l’oiseau tenter de pousser au travers des barreaux. Encore un levier de manipulation.

— Va-t-en que je m’essuie, vilain !

Je ne tardai pas à le rejoindre dans la cuisine où il était à nouveau affairé à tailler ses petits légumes. Je me laissai tenter par le spectacle de son fessier qui s’agitait en cadence et je me plaquai derrière lui en commençant à le lui pétrir.

— Reste concentré, ne te coupe pas !

Il avait du mal, le chéri, d’autant que je remontais le long de son corps avec mes mains, me collant contre son dos, me frottant contre ses fesses. Mes mains atteignirent ses tétons que je pinçotai. C’est une de mes grandes victoires : avoir réussi, à f o r c e d’entraînement, à les lui rendre aussi sensibles que ceux d’une femme.

Soudain, je lui ordonnai de s’arrêter et de fermer les yeux. Je saisis deux pinces à linge dans le petit tiroir à côté de la machine à laver et je les lui mis à l’extrémité des tétons.

— Aïïïïeeee ! Je te supplie, Princesse, cela fait trop mal…

— …

Je me contentai de l’observer d’un air froid. Il haletait de douleur et roulait des yeux humides en me regardant d’un air de désespéré. Mais je savais que ce devait être parfaitement supportable ; ces pinces ne sont pas trop v i o l entes, je les ai essayées sur mes doigts. Et d’ailleurs, s’il souffrait vraiment sérieusement, il aurait utilisé notre mot de passe.

— Une minute de punition ; tu mérites bien ça pour le petit déjeuner froid de ce matin. Et qu’est-ce que c’est que ces manières de vicieux de me guetter derrière la porte des WC ?

Je consultai ma montre : « 60, 59, 58, 57, 56… » Je pris quelques libertés avec la durée des secondes dont certaines devaient en durer 10, mais c’était juste pour lui faire ressentir l’injustice de sa condition qui allait de pair avec l’étendue de mon pouvoir.

Je les lui enlevai enfin et ne pus résister à l’envie de lui léchouiller ses tétons qui avaient rougi et qui devaient être tout à fait sensibilisés. Il se mit bien vite à gémir : plaisir et douleur mélangés, pensai-je. Quant à moi, j’avais bien envie de me laisser aller en lui demandant de me rendre la pareille, tant cela m’excitait. Mais ce n’était pas le programme. Et puis, il fallait bien que le repas se prépare.


Le dîner s’était bien passé ; c’est un fin cuisinier, et les huîtres chaudes et les filets de bar qu’il avait préparés étaient excellents. Je n’avais pas envie de jouer un rôle, juste de savourer le repas en regardant la télé et en bavardant de choses et d’autres. Je ne m’étais même pas amusée avec la clef. Je n’en avais pas besoin d’ailleurs, j’avais bien remarqué qu’il avait parfois des difficultés à suivre la conversation lorsqu’il lorgnait de temps à autre dans mon décolleté. Ce regard porteur de plein de promesses me faisait chaud, au moins autant que le Pouilly-Fuissé.

Après le dîner, il est allé débarrasser la table et garnir le lave-vaisselle tandis que je regardais distraitement la télé. Je songeais à la suite et je n’avais aucune envie d’arriver tout de suite au coup numéro 3 qui marquerait la fin de mon emprise. J’avais une très forte envie de repousser la conclusion de notre petit jeu au lendemain, même si nous n’avions encore jamais dépassé une journée et qu’il s’attendait sans doute à une fin rapide de son supplice. Nous savourâmes nos décaféinés avec l’habituel carré de chocolat. Je faisais durer les choses, sans tenir compte de ses appels de regard.

La phase délicate allait approcher et je jouais nerveusement avec la petite clef.

— Viens me faire des petits bisous, lui intimai-je en dégrafant les premiers boutons de mon chemisier. Mais sans tes mains, garde-les derrière le dos.

Il s’approcha vivement et je le laissai m’embrasser les seins, ou du moins la partie de ceux-ci laissée découverte par les balconnets. Il s’affairait délicieusement, et bientôt ses lèvres parcoururent la dentelle pour aller pincer gentiment mes tétons durcis. Je fermai les yeux en me laissant aller à mes sensations. Il alternait entre la douce caresse de ses lèvres sur ma peau nue et les pincements au travers de la dentelle légèrement rugueuse. Je l’encourageais et fis durer l’exercice jusqu’à ce qu’il commence à s’impatienter, je le sentais au rythme de sa respiration. Mais surtout rester impassible et attendre la faute…

Celle-ci ne tarda pas : agacé sans doute par le rempart de mon soutien-gorge, il ramena les mains vers mon dos et commença à essayer de le dégrafer. Ma réaction fut vive. Je me redressai promptement, le toisai de toute ma hauteur et lui dis froidement :

— J’avais dit sans les mains ! Tu ne sais absolument pas te contrôler. Je vais être obligée de prendre des mesures coercitives. Viens dans la chambre !

J’ouvris ma penderie et pris dans notre « boîte à jouets », où nous rangeons les accessoires que la décence nous empêche de laisser traîner, une paire de menottes en fourrure et la lui passai dans le dos.

— Et comme je ne te fais plus confiance, nous allons prendre une petite précaution supplémentaire, mon chéri…

J’attachai à l’un des pieds du lit le cordonnet que j’avais fixé le matin à la petite cage. J’évaluai la latitude de ses mouvements : cela semblait coller à ce que je souhaitais. Avec ses mains entravées derrière le dos, il était à ma merci, exactement comme je l’avais souhaité. Je pouvais maintenant me déshabiller, je contrôlais la situation.

— Viens vite me faire des bisous sur le minou. Si tu es habile, nous allons pouvoir sortir l’oiseau de la cage…

Je me disposai sur le lit à une distance que j’estimai être juste celle qu’il pouvait atteindre, quasiment en limite de portée. Effectivement, il était sans doute obligé de s’étirer les bourses au maximum pour approcher de mon temple secret. Il fit des efforts et parvint à portée de mon minou, mais je me retirai sadiquement tout juste en limite. De ce fait, sa langue peinait à m’atteindre, et seuls de petits coups me parvenaient. En temps ordinaire, l’action un peu brutale et maladroite de sa langue aurait juste dû être de m’irriter le petit bouton lorsqu’il parvenait à l’atteindre. Mais ça, c’était en temps ordinaire… L’étrangeté de la situation, le pouvoir que j’éprouvais en le sachant s’étirer l’oiseau désespérément pour tenter de m’atteindre, la sensation de mon emprise, la culpabilité que j’éprouvais aussi de ce que je lui faisais subir et de ce que j’allais faire faisaient monter en moi une subreptice vague de chaleur. J’avais du mal à refréner le frémissement de mes organes. Aussi je tentai de me concentrer sur autre chose et je me récitai la table des 27 : 27x2 = 54 ; 27x3 = 81 ; et je me mis à prononcer à voix haute : « 27 fois 4… 4x7 = 28, je retiens 2, 4x2 = 8, cela fait 108… »

Arrivée à 243, je me retirai soudain.

— Tu es vraiment nul ! Cela ne va pas durer 107 ans ? On s’arrête là et on verra demain.

— Maaaiiiis…

Il me supplia mais je fus intraitable :

— Un deal, c’est un deal. Tu n’es pas capable de me donner du plaisir ce soir : peut-être que la nuit te donnera plus d’énergie et de motivation.

Je ne sais pas comment il ne se rebella pas. A posteriori, je pense que c’est l’influence de tout ce qu’il avait vécu pendant cette longue journée. J’avais réussi à me mettre dans une position de domination absolue. J’avais gagné la bataille de l’autorité. Le pouvoir de manipulation était passé pleinement et irrévocablement de mon côté.

J’étais quand même toute excitée, et le moins que l’on puisse dire est que cette dernière phase m’avait mise dans un état de frustration dans lequel je ne pouvais rester. Je l’expédiai dans le séjour et je pris le petit galet vibreur qui se trouve toujours dans ma table de nuit. Je n’avais pas besoin de lubrifiant, j’étais toute mouillée. Je le réglai sur la vitesse mini, au rythme lent et sourd et accélérai progressivement jusqu’à ce que j’explose.

Lorsque je sortis de ma petite m o r t , j’allumai la télé et l’invitai à revenir dans la chambre et à me rejoindre sous la couette. J’adore me faire coller dans le lit, j’adore la cuillère, j’adore me sentir enveloppée, j’adore sentir ses attributs contre mes fesses. La petite cage était toute chaude et cela ne me changeait pas trop de d’habitude. Lui, je ne sais pas : il devait à moitié exploser, là-dedans. Épuisée, je me suis endormie alors que la télé marchait.


Le lendemain, après le même petit rituel que le samedi matin, lorsqu’il eut préparé le petit déjeuner, qu’il fut revenu me chercher dans la chambre pour me parcourir le cul de bisous, nous prîmes le petit déjeuner et nous nous préparâmes pour aller courir.

Personnellement, j’étais en pleine forme ; mes pieds rebondissaient tout en fluidité sur le macadam. Il ne semblait pas en être de même pour mon petit chéri, pour qui le jogging était apparemment laborieux. Je n’avais pas besoin d’exiger qu’il me suive au lieu de me précéder comme il en a l’habitude avec l’avantage de la testostérone ; il semblait lourd et lent ce dimanche matin. Mais cela ne m’étonnait qu’à moitié : il m’avait bien semblé, au cours de la nuit, qu’il tournait et se retournait sans arrêt dans le lit ; il n’avait pas dû dormir beaucoup…

Lorsque nous rentrâmes, nous fîmes nos étirements. Les « petites bulles » que les endorphines de la course envoyaient en moi m’avaient mise dans un état terrible. J’éprouvais un v i o l ent et B e s t i a l besoin de sexe, accentué par la vision de son cul dans son short moulant. Je l’entraînai dans la chambre et le déshabillai brutalement, jetant ses habits au sol. Je fis de même avec les miens et, quelques secondes plus tard, nous nous roulions dans les bras l’un de l’autre, frottant nos sueurs mêlées, glissant nos corps peau à peau, nous léchant mutuellement le sel qui nous recouvrait. Il me couvrait le corps de coups de langue, sur les seins, les cuisses, les fesses et bientôt le minou qu’il lapa à grands coups. J’explosai !

Mais contrairement à hier où j’avais éprouvé un orgasme aussi v i o l ent et intense, je n’étais ni rassasiée, ni léthargique. Lui non plus d’ailleurs, si j’en jugeais au comportement de l’oiseau dans sa cage. Il était temps que je le délivre. Je pris ma clef, l’introduisis dans la serrure, libérai l’oiseau qui ne tarda pas à se déployer de façon assez spectaculaire.

Je ne pouvais attendre. Je jetai mon chéri sur le dos, l’enjambai en position d’Andromaque inversée, mes fesses vers son visage. Je lui saisis la base de son sexe avec ma main gauche et l’introduisis en moi jusqu’à la garde. Je me mis alors à le chevaucher à grands coups, l’aspirant dans mon intimité, avalant dans mon vagin ce sexe qui m’avait manqué depuis deux jours, pistonnant et ahanant comme une machine à vapeur, m’agrippant à son paquet pour ne point le lâcher, le v i o l ant littéralement. Nous hurlâmes en chœur tandis que nous explosions.

J’étais épuisée et ne rêvais que de me coucher sur le lit. Mais juste avant cela, il fallait que je profite de ces quelques secondes où je maîtrisais encore un tout petit peu les choses pour faire ce que j’avais rêvé de faire depuis longtemps. Je sortis de ma prise sur son sexe, me reculai les fesses en arrière jusqu’à amener mon minou à hauteur de son visage.

— Lèche tout ce que tu m’as mis. Allez, nettoie à fond.

Étonnamment, il s’exécuta sans même protester et je pus savourer sa langue sur mes petites lèvres. C’était bon… C’était presque frais, tant mon sexe était chaud. Cela me ramenait doucement sur terre, comme une caresse d’apaisement.

Quelques minutes plus tard, nous étions tous deux silencieux sous la couette. Il me tenait dans ses bras et, lovée contre son torse, je savourais cette explosion des sens que nous avions vécue.

— Ça va, mon chéri ?

— Je n’ai jamais explosé comme ça, mon amour. Mais tu me fais peur : tu es incroyablement vicieuse, je n’aurais jamais cru cela de toi, tu en es diabolique !

— …

Je ne répondis rien, toute au bonheur de la chaleur de nos corps entremêlés.

Like a Princess

Cette ressource n'a pas encore été commentée.
Publicité en cours de chargement